Une des vocations de notre festival, explique Anaïs Emery, directrice artistique du NIFFF, est de replacer le fantastique dans l'histoire du cinéma. A la toute fin des années 50, William Castle arrive au moment où le cinéma connaît une crise : tous les ménages américains viennent d'être équipés de téléviseurs. Castle s'inspire des émanations de ce changement pour ramener les spectateurs dans les salles, en les y amenant de force s'il le faut. Notre collaboration avec la Cinémathèque Française et celle de Munich nous permet de montrer ces expérimentations de Castle. De ce point de vue-là, ce réalisateur se retrouve sur le même pied qu'un Méliès, que la tentative de diffusion en odorama ou des bidouilleurs d'images digitales aujourd'hui. »
Preuves que la postérité doit retenir William Castle : il a été l'assistant-directeur (non crédité) d'Orson Welles sur The Lady from Shanghai (1947) et joue un rôle (non crédité) dans Rosemary's baby (1968) de Polanski. Même si son chef-d'œuvre reste Mr Sardonicus (1961), deux de ses films ont fait récemment l'objet de remake : 13 Ghosts (1960) et House on haunted hill (1959).